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L’enjeu de cette journée d’étude est de saisir comment les échanges entre les spécialistes des démocraties occidentales européennes, des démocraties populaires et de l’URSS en matière de politiques de la Jeunesse et de sport et de technologies de gouvernement ont pris part à la production d’espaces de contacts, voire de communauté d’actions, notamment au sein d’organisations internationales et de congrès scientifiques internationaux.

À la suite des travaux de Birgit Muller, il s’agira d’analyser comment des circuits de pouvoir où des cadres normatifs sont produits et diffusés, comment des ressources sont distribuées et des savoirs véhiculés à travers des réseaux de professionnels et de scientifiques, qui se constituent parfois en experts, entre l’Est et l’Ouest. Ces savoirs sont transmis de l’international au local. Il s’agit ainsi d’étudier les espaces infra ou paradiplomatiques et les milieux qui participent à la convergence des systèmes dans les domaines des politiques publiques.

Ce projet de recherche s’intéresse au contenu, à la forme (conférences, réunions de travail…), au formel comme à l’informel de ces réunions et aux dimensions anthropologiques des contacts. Cet atelier analysera comment ces plateformes ont pu constituer des moteurs dans l’évolution réciproque des politiques publiques des pays qui y sont représentés. Ces moments de contacts et de rencontres permettent de développer des principes nouveaux et de les diffuser de manière transeuropéenne. Dans ces zones de contact, se trouvent rassemblés des représentants de cultures et de traditions politiques différentes qui travaillent à l’harmonisation des règles, dans lesquelles se confrontent des identités différentes, des langages et des traditions d’actions hétérogènes. Il s’agira d’évaluer la capacité de ces espaces à produire une communauté d’actions. En ce sens, ce projet s’inscrit dans la problématique plus large de la construction de l’Europe.

Le déroulement du projet, tout en s’appuyant sur la chronologie de la Guerre froide, distinguera des sous-périodes qui correspondent à des moments d’entrée, d’accélération ou de sortie des collaborations. Comme l’ont montré différents travaux, les échanges se sont poursuivis dans certains domaines durant la Guerre froide et remettent en cause la chronologie établie et sa linéarité.

La démarche de recherche reposera sur un travail en archives, sur la mobilisation de sources  documentaires autres qu’archivistiques et sur des  entretiens réalisés auprès d’acteurs encore vivants.

 


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